Du 30 mars 2022 au 1er avril 2022, La Réunion Préparatoire de la COP15 a été organisée par l’UA-SAFGRAD en collaboration avec le Gouvernement du Royaume du Maroc, le Secrétariat de l’UNCCD et d’autres partenaires techniques et financiers. La réunion a vu la participation des points focaux UNCCD, des correspondants scientifiques et des experts de 40 Etats Membres ainsi que des représentants d’institutions régionales telles que la BAD, le CILSS, AUDA-NEPAD, l’OSS, l’AFF et des acteurs de la société civile. L’objectif de la rencontre était d’adopter une position commune africaine qui sera défendue lors de la COP15 prévue du 9-20 Mai 2022 à Abidjan.
Cette rencontre préparatoire a été précédée par une réunion du Groupe de travail intergouvernemental (IWG) sur la Sècheresse. Ce groupe Intergouvernemental sur la Sècheresse est constitué par les représentants de l’Eswatini, l’Ouganda, de l’Afrique du Sud, de l’Angola, du Niger, du Maroc et de personnes ressources désignées par le SAFGRAD. A l’issue de 2 jours de travaux, le comité a élaboré un message politique à l’attention de tous les décideurs en vue de soutenir l’élaboration d’un instrument juridique contraignant sur la sécheresse. Le thème de la Quinzième session de la Conférence des Parties à la Convention des Nations Unies sur la Lutte contre la Désertification (COP15) est : « La Terre. La vie. L’Héritage : de la rareté à la prospérité ».
Depuis l’adoption de la Convention, nous avons travaillé durement sur la lutte contre la désertification et la régénérescence des terres dégradées. C’est seulement durant la Onzième session de la Conférence des Parties à Windhoek en Namibie, en 2013 que l’importance de s’attaquer à la question de la sécheresse s’est imposée. Cela a conduit à la Conférence régionale sur la sécheresse en Afrique dont le résultat fut la Déclaration de Windhoek. L’élan pris à la Conférence de Windhoek nous a permis aussi d’achever la mise en orbite de la sécheresse.
La COP13 à Ordos, en Chine, en 2017, a avec succès intégré la sécheresse dans le Cadre Stratégique 2018-2030 de la Convention. A la COP14, à New Delhi, en 2019, les Parties ont exprimé le besoin pour un engagement et un plaidoyer politiques fermes ainsi qu’un cadre politique effectif sur la sécheresse.
Au point où nous sommes, il est nécessaire de renforcer l’effectivité de nos politiques au niveau de la Convention. Toutefois, je voudrais faire un vibrant appel à toutes les Parties à la Convention, à toutes les parties prenantes, les agences et organisations du système des Nations Unies de se lever comme un seul Homme et d’engager un processus conduisant à un instrument juridique contraignant.
Contexte de la réunion préparatoire
Dans le cadre des préparatifs de la COP15 qui aura lieu à Abidjan en Côte d’Ivoire du 09 au 20 Mai 2022 après l’Inde en 2019, la Commission de l’Union Africaine à travers le bureau de l’UA-SAFGRAD en collaboration avec le Secrétariat Exécutif de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la Désertification, le Gouvernement du Royaume du Maroc, la Banque Africaine de Développement et le Forum Forestier africain a organisé à Marrakech au Royaume du Maroc la réunion régionale préparatoire à la COP15.
L’objectif de cette réunion préparatoire est de doter les pays africains en outils nécessaires afin de formuler des positions fortes en vue de disposer de solides capacités de négociation pour porter la voix de l’Afrique à la COP15 sur les questions de la sécheresse et de la restauration des terres soient dûment prises en compte et discutées au plus haut niveau politique. La Commission de l’Union Africaine à travers son bureau de l’UA-SAFGRAD et ses partenaires se sont acquittés de cette responsabilité légendaire et historique en organisant cette réunion de préparation de la COP 15 en veillant à ce que les problèmes de la dégradation des terres et de la sécheresse figurent en bonne place dans les décisions de la COP15 d’Abidjan.
La désertification et la sécheresse et leurs impacts sur les conditions socio-économiques des populations déjà vulnérables nous préoccupent tous, pays riche, pays pauvre, femmes, hommes, jeunes, handicapés, etc. Elle est un fléau car elle menace la survie de l’humanité, compromet aux économies des pays les plus pauvres moins avancés intéressent tout. Ce qu’il faut reconnaître que notre économie et notre alimentation sont intimement liées à une bonne gestion des terres et à leur préservation.
Selon les experts scientifiques du système des Nations Unies, plus de 2 milliards d’ha de terres de la planète sont dégradées. Plus de 70% des écosystèmes naturels du monde ont été transformés et d’ici 2050, ce taux pourrait atteindre 90%. Par ailleurs, 250 millions de personnes sont affectées par la désertification et environ 1 milliard d’individus vivent dans l’un des 100 pays à risques.
Pour cette année, les débats se feront autour des thèmes suivants : « La Terre. La vie. L’Héritage : de la rareté à la prospérité », et que l’accent sera particulièrement mis sur la lutte contre la sécheresse et la réhabilitation de terres dégradées. Le rapport..