Dans le cadre des efforts visant à façonner la mise en œuvre du programme de Kampala du PDDAA en Afrique, l’UA-SAFGRAD, en collaboration avec les institutions continentales, régionales et nationales de recherche, d’innovation et de renforcement des capacités agricoles (FARA, AFAAS, RUFORUM, ASARECA, CCARDESA et CORAF), les centres du GCRAI (ILRI, Africa Rice, CIMMYT, CIAT), le Centre national de recherche agricole d’Égypte et la Faculté d’agriculture de l’Université du Caire, a organisé un atelier de quatre jours, du 16 au 19 juin 2025, au Caire, en Égypte, afin de réfléchir à la manière dont les systèmes de recherche, de vulgarisation et d’éducation devraient s’organiser et se positionner pour soutenir la mise en œuvre de la Stratégie et du Plan d’action de Kampala, de manière à garantir l’atteinte des résultats de la stratégie.
L’atelier a été ouvert par S.E. M. Alaa Farouk, ministre égyptien de l’Agriculture. Il a déclaré que le programme du PDDAA représente un tournant pour redéfinir les priorités de l’Afrique. « Tirons parti des atouts du PDDAA pour nous adapter stratégiquement et relever les défis émergents, tout en nous alignant sur les tendances mondiales, et développer une solution solide et fondée sur des données probantes pour la transformation du système agroalimentaire sur le continent.»
S.E. Alaa Farouk a salué le travail de l’Union africaine et des institutions collaboratrices pour leur contribution à la réalisation de la Stratégie de Kampala et, surtout, pour avoir mis en lumière la nécessité de traduire la vision du PDDAA en actions concrètes. « Cet atelier marque une étape importante dans nos efforts collectifs pour mettre en œuvre la stratégie du PDDAA de Kampala et définir des actions claires pour transformer les systèmes agroalimentaires africains par la recherche, l’innovation, la vulgarisation et l’éducation agricoles, tout en reconnaissant le rôle essentiel des jeunes et des femmes dans l’agriculture », a-t-il ajouté.
Soulignant l’importance cruciale de mieux comprendre les principaux moteurs et tendances qui influenceront les systèmes agroalimentaires au cours de la prochaine décennie, la stratégie du PDDAA de Kampala a reconnu la recherche agricole et le transfert de technologies comme un moteur transversal pour améliorer la productivité, la sécurité alimentaire et nutritionnelle, la durabilité, l’inclusion et la résilience économique. Des systèmes de recherche agricole robustes et les technologies émergentes jouent un rôle essentiel dans la transformation des systèmes agroalimentaires africains afin de stimuler la productivité, d’améliorer la nutrition et les régimes alimentaires, d’accroître les revenus et de créer des emplois grâce à la valeur ajoutée, de renforcer la durabilité et de renforcer la résilience.
Dr Ahmed Elmekass, coordinateur de l’UA-SAFGRAD, a souligné la nécessité de mettre en œuvre la stratégie du PDDAA de Kampala, fondée sur la recherche scientifique et des données probantes. « Il est crucial de développer une solution fondée sur des données probantes et transposable à l’échelle du continent. Tirer les leçons de nos progrès actuels nous permettra d’élaborer un programme PDDAA post-Malabo solide, qui s’appuie sur les succès et comble les lacunes du cadre actuel », a-t-il déclaré.
Dr Elmekass a également salué les instituts de recherche agricole qui ont largement contribué à l’élaboration du Plan d’action décennal pour l’agriculture africaine, adopté lors du sommet extraordinaire de l’UA à Kampala, en Ouganda. « Je félicite les institutions de recherche qui ont contribué avec succès, par leurs recherches et leurs connaissances, à l’enrichissement du programme et de la stratégie du PDDAA. Ce niveau d’engagement témoigne de l’importance que notre continent accorde à la transformation de l’agriculture africaine », a-t-il déclaré.
La promotion de l’utilisation des technologies existantes et nouvelles, notamment la mécanisation, la gestion innovante de l’eau, l’agriculture numérique, l’intelligence artificielle et l’agriculture intelligente face au climat, est essentielle pour impulser la transformation conformément au programme du PDDAA de Kampala.
L’appel à l’action lancé par le délégué visait à traduire l’AREE en actions réalisables en identifiant les priorités nationales, les modalités institutionnelles, les stratégies d’inclusion et d’équité pour les jeunes et les femmes, les thèmes émergents et transversaux, ainsi que le suivi et l’évaluation. Élaborer une stratégie et un plan d’action visant à identifier les domaines sur lesquels les acteurs de la recherche, de la vulgarisation et du renforcement des capacités devraient se concentrer et comment ils seront collectivement mobilisés et déployés pour soutenir la mise en œuvre de la stratégie et du plan d’action du PDDAA de Kampala aux niveaux national, régional et continental.
L’atelier a identifié les priorités en matière de recherche, de vulgarisation et de renforcement des capacités aux niveaux national, régional et continental, qui devraient être poursuivies pour atteindre les objectifs du PDDAA de Kampala et pour traduire ces priorités en stratégies, cibles et projets et programmes bancables. Il a également défini les modalités et arrangements institutionnels pour le développement, la mise en œuvre et le suivi-évaluation des acteurs de la recherche, de la vulgarisation et du renforcement des capacités aux niveaux national, régional, continental et mondial, ainsi que les stratégies et tactiques de mobilisation des ressources et d’engagement avec les acteurs politiques.